L’organisation
Le Honduras, dont 80% environ de la population ne dépasse pas le seuil de pauvreté (soit 1 dollar par jour), passe pour être le pays le plus pauvre d’Amérique centrale. Le chômage élevé et la lourde dette extérieure y étouffent l’économie nationale. De surcroît, la criminalité galopante et les catastrophes naturelles qui ravagent régulièrement le pays (songeons à l’ouragan Mitch en 1998) empêchent toute amélioration du niveau de vie, un fait encore aggravé par l’abandon des terres arables. En effet, les gros propriétaires terriens laissent en jachère d’immenses surfaces cultivables, tandis que les petits paysans n’ont d’ordinaire pas assez de terres pour nourrir leur famille et la population des villes, qui augmente à un rythme vertigineux. Il n’en reste pas moins que l’économie hondurienne est essentiellement agricole, le principal produit n’étant plus la banane, mais le café. Le département d’Ocotepeque, dans le sud du pays, fait frontière avec le Salvador et le Guatemala. Son altitude, qui oscille entre 1200 et 1500 m, et son sol volcanique permettent à cette contrée de cultiver en grandes quantités un café de qualité supérieure. Après les ravages de l’ouragan Mitch, qui dévasta notamment la totalité du département et en détruisit pratiquement toutes les infrastructures, de nombreux paysans ont opté pour un nouveau modèle d’organisation. C’est ainsi qu’a été fondée en 2000 la coopérative COPROCAEL dans le but de modifier l’approche de la culture du café en misant sur les variétés de qualité supérieure, la culture biologique et les critères du commerce équitable. Les membres de la coopérative (ils sont actuellement une centaine) ont créé des systèmes de compostage, planté des champs expérimentaux pour enseigner les nouvelles techniques agricoles et attaché un grand soin à la culture de leurs parcelles, de sorte que leur productivité a bondi. La prime du commerce équitable a permis d’améliorer l’écobilan général, en recourant à un procédé écologique de dépulpage pour laver les cerises de café et à des séchoirs solaires pour les sécher. La coopérative a aussi construit des écoles et amélioré les infrastructures à La Encarnación.
Le produit
Torréfiés avec grand soin en Suisse par le torréfacteur Rast, les grains de café de COPROCAEL entrent dans la composition des mélanges de café Crème et Espresso de la marque Caritas.
L’impact du commerce équitable
- Financement de champs expérimentaux pour enseigner les nouvelles techniques de culture dans le but d’augmenter la quantité et la qualité des récoltes
- Construction d’écoles
- Construction et agrandissement d’infrastructures à La Encarnación et dans les environs